Dans cette interview exclusive de HackerNoon, Reddy lève le voile sur le défi le plus persistant du Web3 : la fragmentation de la blockchain. Et il ne se contente pas de parler du problème, il construit la solution. Son parcours, depuis ses travaux sur les algorithmes prédictifs jusqu'à la fondation de la Fondation Dojima, témoigne de sa capacité à repérer les défis avant qu'ils ne deviennent des obstacles pour l'industrie.
Ishan Pandey : Bonjour Akhil, c'est un plaisir de vous accueillir dans notre série « Derrière la startup ». Parlez-nous de vous et de l'inspiration qui vous a poussé à créer la Fondation Dojima ?
Akhil Reddy : Merci ! C'est un plaisir d'être ici. Je m'appelle Akhil Reddy Pune et je suis le fondateur de la Fondation Dojima. Mon parcours a commencé avec mon cofondateur, Bhagath Reddy, et j'ai obtenu mon diplôme de la même université qui a produit des diplômés remarquables comme Satya Nadella et Rajeev Suri. Après l'université, j'ai travaillé sur des algorithmes prédictifs pour des entreprises de plusieurs milliards de dollars, tandis que Bhagath était chez Oracle. En 2020, nous nous sommes tous deux plongés dans l'espace Web3, captivés par l'idée d'un système ouvert et décentralisé qui n'est contrôlé par aucune entité unique.
Cette philosophie nous a poussés à nous intéresser de près aux protocoles Web3, en particulier à la finance décentralisée sur Ethereum. Cependant, nous avons rapidement constaté une lacune importante : intégrer des actifs d'autres chaînes comme Solana ou Bitcoin dans les protocoles DeFi d'Ethereum était extrêmement difficile. Ce problème de fragmentation a conduit à la création de la Fondation Dojima, qui visait initialement à unifier plusieurs blockchains de couche 1. Aujourd'hui, nous nous sommes étendus pour lutter contre la fragmentation à tous les niveaux de l'écosystème Web3. Notre mission est de créer un environnement blockchain plus interconnecté et plus transparent.
Ishan Pandey : Au cours de votre expérience chez Web3, vous avez identifié des défis tels que la fragmentation des blockchains et les problèmes de liquidité. Pourriez-vous nous en dire plus sur ces problèmes et sur la manière dont ils ont inspiré la création de la Fondation Dojima et de ses solutions inter-chaînes ?
Akhil Reddy : Absolument. L’un des principaux défis que nous avons identifiés dès le début dans l’espace Web3 était la fragmentation des blockchains et les problèmes de liquidité. Lors de la création d’un protocole de produits dérivés sur Ethereum, nous avons rencontré des obstacles importants pour intégrer des actifs d’autres chaînes de couche 1, comme Solana et Bitcoin, sur notre plateforme.
Cela a mis en évidence le problème de fragmentation, ce qui nous a incité à créer une couche unifiée où les actifs de divers écosystèmes pourraient coexister. Cependant, à mesure que l'espace évoluait rapidement, la fragmentation s'est infiltrée dans plusieurs niveaux, y compris les couches 2 et les rollups. Cela s'est transformé en un problème multi-niveaux et multidimensionnel que nous nous efforçons désormais de résoudre à tous les niveaux de l'écosystème Web3. Cette prise de conscience a conduit à la création de la Fondation Dojima et notre Web omnichain comble ces lacunes.
Ishan Pandey : Avec le lancement de l'Omnichain Web de Dojima, vous relevez les défis des interactions entre les chaînes. Comment cette nouvelle infrastructure simplifie-t-elle ces interactions et quel impact pensez-vous qu'elle aura sur la croissance du Web3 et des applications décentralisées ?
Akhil Reddy : Avec le lancement du Web Omnichain de Dojima, nous créons un cadre universel pour l'abstraction de la chaîne et l'interaction entre les couches en créant une architecture fluide de type Internet pour le Web3. Cette infrastructure intègre plusieurs composants tels que les L1, les L2, les rollups et divers solveurs à différents niveaux de la pile. En intégrant les L1 dans le réseau Ragno, en activant le moteur Omnichain et le réseau de preuves pour propager les preuves et en créant une pile Omnichain avec un séquenceur pour la gestion des transactions, nous simplifions ces interactions. L'impact sera profond, favorisant une intégration transparente et accélérant la croissance du Web3 et des applications décentralisées.
Ishan Pandey : Pourriez-vous nous expliquer plus en détail comment les différents composants de l'architecture Web Omnichain fonctionnent ensemble pour créer une intégration transparente entre différents écosystèmes blockchain ? Quels avantages spécifiques offrent-ils aux développeurs qui construisent sur Web3 ?
Akhil Reddy : Absolument ! En nous appuyant sur le concept du Web Omnichain, examinons son architecture. À sa base se trouve le réseau Ragno, qui réunit toutes les chaînes de couche 1 pour créer une base cohérente. Au-dessus de cela, le réseau de preuve et le moteur Omnichain fonctionnent ensemble pour permettre une interaction et une vérification transparentes entre les chaînes.
Ensuite, les Omni Rollups transforment les rollups existants en rollups omnichain, leur permettant de s'installer et d'interagir avec plusieurs couches 1. Enfin, le Builder Marketplace permet la création d'applications complètes sur l'ensemble de la pile, des applications à usage général aux applications centrées sur l'utilisateur. Cette approche globale fournit une véritable couche d'abstraction pour le Web3, unifiant et faisant progresser l'ensemble de l'écosystème.
Ishan Pandey : L’Inde étant en passe de devenir un pôle important d’innovation en matière de blockchain, comment DojimaChain et Hermes Layer peuvent-ils contribuer à améliorer l’adoption des technologies Web3 ?
Akhil Reddy : L'Inde est devenue un pôle important pour les développeurs Web3, souvent surnommée la « capitale Web3 » des développeurs. De nombreux protocoles et partenaires de premier plan organisent des hackathons et des programmes de développement en Inde, ce qui reflète l'immense intérêt et le potentiel de cet espace. Avec plus de trois millions de développeurs Web3, l'Inde dispose d'un vaste vivier de talents désireux d'innover et de créer des applications décentralisées et révolutionnaires.
Cet écosystème florissant est porté par le grand nombre de développeurs et leur enthousiasme à créer des solutions décentralisées efficaces. Alors que l'Inde continue de s'imposer comme un pôle de développement pour le Web3, nous pouvons nous attendre à des contributions importantes de cette région. Avec l'évolution du paysage mondial, en particulier avec les développements aux États-Unis, l'écosystème Web3 a d'immenses possibilités de prospérer également à l'échelle internationale. Cette synergie de talents et d'innovation positionne le Web3 pour une croissance transformatrice.
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